Des humains et des chiens-guides d'INCA : Larissa et Piper

« J'ai ressenti un immense sentiment de paix lorsque j'ai rencontré Piper. Pour le meilleur ou pour le pire, je savais que je gagnais un partenaire. Nous apprendrions à parcourir le monde ensemble - en équipe. L'anxiété qui était au centre de mon esprit lorsque j'ai commencé à perdre la vision m'a soudain semblé beaucoup moins importante. Piper m'a rendu ma confiance et mon autonomie. Avant d'être jumelée à lui, il était rare que je quitte la maison ou que je visite un nouvel endroit sans me soucier de tous les écueils que je pourrais rencontrer, comme les obstacles sur le trottoir, les zones de construction, ou le fait de ne pas pouvoir trouver de toilettes ou un banc pour m’asseoir. Maintenant, je vais où je veux, quand je veux. Je suis maintenant capable de vivre avec un sens de l'aventure. Ensemble, Piper et moi avons les compétences nécessaires pour nous déplacer. Bien qu'il m'ait redonné la capacité de vivre ma vie comme je l'entends, je rencontre encore des obstacles à l'accessibilité et à l'inclusion. Plusieurs taxis et Uber m'ont refusé leurs services. La situation la plus mémorable s'est produite à la fin d'une longue journée de travail. J’ai demandé à un Uber de me conduire chez moi. C'était en novembre, et il faisait assez froid. Lorsque j'ai reçu l'avis m'indiquant que mon chauffeur était sur le point d’arriver, j'ai envoyé au chauffeur un message lui faisant savoir que je me tenais dans la rue avec mon chien-guide. Je lui ai dit qu'il devait me prévenir à son arrivée, car je ne pourrais pas le voir. Après avoir attendu plusieurs minutes, j'ai compris que mon chauffeur ne viendrait pas. Le chauffeur n'a pas répondu à mon message, et je suis restée debout dans le froid, sans moyen de transport, voulant juste rentrer chez moi. Les utilisateurs de chiens-guides ont autant le droit d'être dans les espaces publics que n'importe quel autre citoyen. Un chien-guide est un moyen de mobilité, et vous ne pouvez pas nous refuser l'accès aux lieux publics, pas plus que vous ne refuseriez l'accès à une personne en fauteuil roulant, avec un déambulateur ou une canne.  Au-delà de nos droits légaux, je souhaite que les propriétaires d'entreprises sachent que les utilisateurs de chiens-guides ont tout à fait le droit d'être traités avec la même dignité et le même respect que tout autre client. » -Larissa